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Quand on parle de fusion...

Deux clubs de football en Division d’Honneur, une situation inédite et problématique

Publié le 19/06/2012 ici ---> https://www.leberry.fr/vierzon-18100/sports/deux-clubs-de-football-en-division-dhonneur-une-situation-inedite-et-problematique_1198710/

 

Deux clubs de football en Division d’Honneur, une situation inédite et problématique     Bleu, blanc, rouge. Les couleurs du Vierzon Foot avec ici Steven Michou. © photos arnaud hervé

 

  • Avec la relégation du Vierzon Foot et l’accession de l’Églantine, la ville sera doublement représentée en Division d’Honneur. Une situation sportive inédite qui amène son lot d’interrogations.

 

Deux clubs vierzonnais évolueront en Division d'Honneur, l'élite régionale (sixième niveau national), la saison prochaine. Du jamais-vu pour la sous-préfecture du Cher qui s'est dotée, il y a deux ans, d'un stade flambant neuf (Brouhot) avec deux surfaces synthétiques et une tribune de cinq cents places.

Historiquement, le foot vier-zonnais culminait au niveau régional avec notamment le Stade vierzonnais, club qui, avec l'Étoile portugaise et le Cajo, a donné naissance au Vierzon Foot il y a dix ans. Cette union a permis aux Vierzonnais de passer un cap avec une première accession en CFA2 (cinquième niveau national) en 2005. Club phare de la cité, le VF 18 s'est donc installé à Brouhot. Sous la présidence de Jacques Roux, le club a entamé un travail de fond pour améliorer la formation des jeunes et comptait plus de trois cents licenciés cette saison. Mais sportivement l'équipe fanion n'a pu éviter la relégation.

Ce retour en championnat régional fait que demain, le VF 18 va devoir croiser le fer avec l'Églantine de Vierzon, qui monte cette année en DH pour le plus grand bonheur de son président, Rached Aït Slimane, et de son entraîneur, Mohamed Farhan.

L'éclosion de l'Églantine

Après avoir longtemps végété au niveau départemental, le club de la route de Tours ne vit plus dans l'ombre. Il le doit en grande partie à Mohamed Farhan (l'entraîneur qui avait décroché la première accession du VF en CFA2), qui a permis à l'Églantine de gravir trois marches en quatre ans, avec deux Coupes du Cher au passage.

Bref, désormais le paysage du football vierzonnais a totalement changé. Si au niveau du palmarès et de la popularité (quatre cents spectateurs de moyenne), le Vierzon Foot reste supérieur à son voisin de l'Églantine, sportivement, les deux associations sont désormais sur la même ligne.

Comment seront réparties les futures subventions municipales entre les deux clubs ? Et comment vont se partager les infrastructures sportives ? Il ne fait aucun doute que le stade Brouhot restera le terrain de prédilection du VF. « Il est impossible de partager un stade avec deux associations ayant leur identité propre », avouait Rached Aït Slimane qui va étudier la possibilité d'utiliser le stade La Bras en compétition. « On va demander à jouer à La Bras. On va voir ce qu'il faut faire avec les élus pour rendre ce stade conforme aux exigences de la Ligue du Centre. Sur Brouhot, on demandera juste des créneaux d'entraînements lorsque les terrains engazonnés ne seront pas praticables », relate Rached Aït Slimane.

Pour les terrains, on devrait donc parvenir à s'entendre. Par contre au niveau des subventions la question reste en suspens. « La subvention municipale représente 20 % de notre budget. On ambitionne une remontée immédiate malgré un budget qui devrait diminuer de 90.000 euros environ » explique Jacques Roux, le président du VF. À l'Églantine, Rached Aït Slimane attend naturellement une rallonge municipale en conformité avec son nouveau rang. Rallonge de 20.000 euros environ.

La ville se retrouve devant une problématique inédite. Parti en vacances, François Dumon, maire adjoint aux sports, va devoir trancher à son retour. Un sacré casse-tête pour ce passionné de ballon rond qui ne rêve que d'une chose : une fusion.

Arnaud Hervé

 

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Cela fait plus de vingt ans qu’on en parle… (Le BERRY REPUBLICAIN)

Publié le 23/01/2015 ici ---> https://www.leberry.fr/vierzon-18100/sports/cela-fait-plus-de-vingt-ans-quon-en-parle_11301234/

 

Cela fait plus de vingt ans qu’on en parle…    

Matthieu Dinet (VF) et Souleymane Diagne (EV) défendront-ils les mêmes couleurs l’an prochain.? © archive O.M    

La fusion à Vierzon, c'est quasiment un débat éternel. Dans les années 90, un projet de fusion entre le Stade Vierzonnais et l'Églantine avait déjà été soumis au vote.

78 ans après la fusion des quatre communes ayant donné naissance à Vierzon (Ville, Villages, Bourgneuf et Forges en 1937), le foot vierzonnais va-t-il s'unir ce soir ?

La fusion fait l'histoire de Vierzon. Au niveau du foot, on en parle, on en débat et on vote depuis plus de vingt ans ! Au début des années 90, la ville comptait cinq clubs : le Stade Vierzonnais, le CAJO, l'Étoile Portugaise, l'Églantine et SL Chaillot. Et il était déjà question de voir le Stade, le club phare, et l'Églantine, déjà considérée pour son travail de formation, s'unir.

« L'avenir du football est à la concentration des clubs » déclarait notamment Olivier Boudet, alors président du district du Cher interrogé sur le projet de fusion Églantine – Stade dans les colonnes de la Nouvelle République.

L'éparpillement des installations sportives (Port Arthur, Labras, Thévenot…) apparaissait alors comme un frein véritable pour rassembler alors près de 500 licenciés sous les mêmes couleurs. Les licenciés de l'Églantine avaient finalement rejeté le projet, déjà soutenu par la municipalité de Jean Rousseau (actuellement dans l'opposition).

Le Stade s'était finalement uni avec le FC Vierzon (fruit de la fusion du CAJO et de l'Étoile Portugaise en 1991) en 2001 pour donner naissance au Vierzon Foot 18. Une réussite sportive puisque depuis 2000, Vierzon est représenté chaque saison au plus haut niveau régional et a même disputé quatre saisons en CFA2. Auparavant, en 55 saisons de DH (de 1945 à 2000), la sous-préfecture du Cher n'avait disputé que… 11 saisons en Honneur avec le Stade (de 1973 à 1979 et de 1991 à 1996).

Le VF, un exemple de fusion réussie

Depuis, le stade Brouhot et ses deux terrains synthétiques sont sortis de terre, fin 2010. La structure, fruit d'un investissement public de 3,5 millions d'euros, permet aux équipes fanions de l'Églantine et du VF de disputer leurs matches chaque samedi soir et de partager les entraînements, tout en accueillant les catégories de jeunes du VF. Avec Thévenot, Labras et Brouhot, les structures sont là pour accueillir un club unifié.

Après l'échec du vote de mars dernier (les adhérents du VF s'étant majoritairement prononcés contre), les conditions semblent cette fois réunies pour que la fusion aboutisse. La décision reste suspendue aux votes des licenciés, souverains en la matière.

Arnaud Hervé